TDoV2023 - Idée reçue n°5 : Regret et détransition fréquent ?

Y a-t-il vraiment 80% de jeunes qui détransitionnent ?

Le regret est-il fréquent ?

Le fameux “regret”

D’une peur légitime des parents, il devient un argument très fréquent pour retarder voire même interdire les démarches de transition. Il est pourtant sans réel fondement.

D’où vient le “80% détransitionnent” ?

D’une étude à la méthodologie contestée : cohorte composée d’enfants trans ET d’enfants “non-conformes” aux stéréotypes de genres (= petit garçon qui aime jouer à la poupée…) ; 45,3% des enfants n’ont pas pu être recontactés une fois adultes et ont d’office été comptés comme “désisteurs”(1).

Or évidemment, non conformité dans le genre ne veut pas dire trans…

Taux de regret (transitions) :

< 1% (en France)(2), 0.2-0.3 à l’international (3)

En comparaison, le Regret (hôpitaux en france) :

- 13-17% en chirurgies oncologiques

- 40-60 % en chirurgie bariatrique

- 20-25% en chirurgie esthétique

Un taux de regret inférieur à 1% y serait considéré comme un succès ! (2)

La “détransition”

Un terme trompeur :

Processus marginal (< 1%), il est le plus souvent temporaire et pas nécessairement vers un retour à une identité cisgenre. Il est dès lors plus juste de parler de discontinuation plutôt que de détransition.(4)

Et pourquoi détransitionner / discontinuer ? (5)

~ 90 % invoquent la transphobie et les pressions sociales

~ 0.4 % disent que la transition n’était pas pour iels

En réalité :

Les données montrent que le regret et la détransition concernent très peu de personnes et que les discours sont nuancés et ambivalents(6)
Les études se concentrent sur les conséquences des démarches, mais aucune n’a lieu sur les conséquences de l’absence de démarches…
Ces regrets ou détransitions ne sauraient justifier de porter atteinte à l’accès aux démarches, y compris des mineur·e·s.